Coucou mes jolies,

Je suis désolée de mon absence.                                                                                             J'ai eu une semaine pénible, et j'ai déçue Ana pour essayer de sauver le reste. J'ai passée mes journées à fuir, fuir les conflits, les regards en armes inaudibles, les silences accrochés en vestiges aux tableaux des murs, les cris, l'hypocrisie montante et tenace des discussions familiales. J'ai crisé.                                                                   J'ai finie hier soir, au bord de la crise de nerfs, incapable d'arracher ce sourire innocent qui s'était incrusté sur mes lèvres. J'ai attendue que tout le monde regagne sa chambre, et j'ai filée sous la douche. Glacée. Ça m'a calmée, assez pour m'endormir. 

Ce matin je me suis sentie mal, terriblement mal. Lourde, engourdie et stupide. Honteuse, surtout. J'ai eu besoin de changement, de renouveau, alors j'ai tout rangée, astiquée, nettoyer, désinfecter, aseptisée. J'avais cette hargne en frottant le sol, comme si j'effaçais ma honte, le monde, ma vie et ce que je suis à coup de chiffon rageur. Tout virer, et plus encore. Ouvrir les fenêtres, passer la tête, basculer mes cheveux dans le vent, ouvrir mes poumons asphyxiés.... Respirer.   

Ana, je suis toujours ton amie, fidèle mais encore faillible. Je sais que j'ai craquée, que je suis imparfaite. Mais j'y travaille, je travaille à ma force et mon apparence imbrisable. J'y arriverai.  Je te le promets, mon ange.